sábado, 1 de octubre de 2011

MARRUECOS: Entrevista a la camarada Ilham Elhausnouni

Tomado de Proletari Comunisti.
in francese di facile lettura e in via di traduzione

RF: Ilham, quelle est la raison pour laquelle on vous a mise en prison?
Mon arrestation résulte des événements des 14 et 15 mai 2008 qui représentent la révolte qui a ramené le mouvement estudiantin sur la scène de la lutte de classe au Maroc. A l’époque, les étudiants avaient disposé certaines de leurs justes et légitimes revendications. Le rejet d’une disposition autorisant l’expulsion des militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc, et en particulier les membres de la Voie Démocratique Basiste était au sommet de ces revendications.
Puisque le régime avait utilisé toutes ses cartes, y compris les arrestations politiques et la répression physique directe pour réprimer la lutte du mouvement estudiantin, il a alors recouru à la nouvelle méthode d’expulsion.
En conséquence, les étudiants ont mené diverses batailles atteignant leur point culminant dans la révolte des 14 et 15 mai. Le soulèvement a vu des arrestations en masse parmi les militants et les étudiants, parmi lesquels le régime allait en garder onze, un groupe qui a fini par être connu comme le ‘groupe Zahra Bodkour’, d’après le nom d’une camarade arrêtée au cours de ces événements.
Dix camarades ont purgé des peines de 2-3 ans de prison, alors que le camarade Morad Elchuini est toujours en prison où il purge une peine de 4 ans.
De surcroît, de nombreux mandats d’arrêt ont été délivrés à l’encontre des militants qui avaient pris part à la révolte, j’en faisais partie, et le 12 octobre 2010, j’ai été arrêtée dans la maison familiale.

RF: Comment vous ont-ils traité, avez-vous été torturée ou insultée?
Par ses attaques répétées contre les militants, le régime vis à briser leur volonté et leur détermination en se servant de ses méthodes répressives parmi lesquelles l’utilisation de la violence verbale, des injures, de l’humiliation, des violences physiques et des passages à tabac. Les cinq jours au commissariat de police sont passés comme si j’étais dans un autre monde, un monde rempli de criminels et de bourreaux qui ont perdu leur sens de l’humanité. J’ai été traitée comme si j’étais pour eux une proie facile grâce à laquelle montrer leur brutalité, leur sadisme et toutes leurs maladies de psychopathes.
Cependant, nos principes et nos convictions demeurent notre meilleure arme dans l’affrontement, ils nous renforcent et nous rendent plus courageux devant nos bourreaux qui trouvent nos regards aussi douloureux que des balles bruyantes qui font mal, les poussant à déclencher les passages à tabac et les agressions comme une interprétation de leur colère, une colère que je ne comprends que comme une réponse aux mots que nous ne cessons de dire, des mots qui reflètent notre adhésion à la ligne de masse, la ligne de notre peuple appauvri.


RF: Quelle fut l’importance de la lutte de votre peuple et de la solidarité internationale pour votre liberté?
Les régimes réactionnaires tentent toujours de dissimuler les arrestations politiques. C’est la raison pour laquelle ils essayent de fabriquer de faciles accusations contre les militants. Toutefois, ce qui fait la différence, c’est quand les masses se cramponnent à leurs militants, obligeant les régimes à reconnaître le vrai contexte de ces arrestations.
La lutte du peuple marocain et de tous les mouvements et organisations internationaux qui m’ont soutenu lorsque j’étais détenue fut d’une extrême importance, et a eu un puissant écho dans l’exposition de mon cas et de celui de tous les prisonniers politiques. Elle a également eu un poids important dans le domaine politique, alors que le régime aspirait à faire d’Ilham une criminelle ordinaire, le peuple marocain l’a refusé et a dit: ‘c’est notre fille, tout ce qu’elle voulait était une éducation démocratique, laïque, populaire et unifiée’. Par conséquent, tous les mouvements et organisations internationaux ont marqué leur soutien à notre peuple, une chose pour laquelle je les salue profondément, car ils se sont hardiment accrochés à notre cause, et se sont battus pour elle.


RF: Parlez-nous de votre objectif, le vrai socialisme et la lutte au Maroc pour l’atteindre.
La ligne politique que j’épouse est le marxisme-léninisme-maoïsme et donc mon objectif est de construire la Nouvelle Démocratie et d’accomplir les tâches démocratiques nationales populaires via la stratégie de la guerre populaire prolongée. Cela nous oblige, en tant que militants, à être présents parmi les masses afin de les organiser, de les mobiliser et de les éduquer pour parvenir à l’accroissement quantitatif de leurs rangs, surtout qu’elles sont témoins d’une vague de protestations massives dans lesquelles leur conscience s’est mélangée avec le grand rôle joué par le Mouvement du 20 février, un mouvement qui contribue à préparer les masses à protester et à se rallier.

DANS ‘RED FLAG’ - JOURNAL DU MLPD (PARTI MARXISTE-LENINISTE D’ALLEMAGNE)

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