La classe ouvrière a besoin d’un Parti !
Aujourd’hui, il est courant de dire que l’époque des Partis est terminée. Dans le jeu politique institutionnel, les partis disparaissent au profit des “mouvements” : La France Insoumise, La République en Marche, et même le Front National qui devient Rassemblement National. Ces “mouvements” sont unis autour d’un programme mais surtout d’un “sauveur providentiel”, d’un leader charismatique qui dirige le mouvement et qui fait des individus qui le composent de simples pions, exécutants de la volonté des chefs.
En 1848, Marx et Engels, alors membres de la Ligue des Communistes, écrivent le manifeste du Parti Communiste. Pourquoi parler de “Parti” alors qu’ils ne font partie que d’un immense syndicat international ?
Qu’est-ce qu’un Parti ?
Il faut d’abord définir ce qu’est, pour nous à la Cause du Peuple, un Parti. Un parti à deux aspects : politique et administratifUn Parti est un groupe structuré autour d’un programme politique, autour d’une volonté de transformation de la société, allant de ce qui existe vers ce qui servirait mieux les intérêts du groupe dont le Parti est la part la plus consciente.
Mais, dans le sens courant, le Parti est aussi une organisation administrative, non pas structurée autour d’un leader mais de cellules locales, coordonnées par des échelons différents de direction, ou les cellules élisent des dirigeants intermédiaires et nationaux. Les premiers partis, les partis ouvriers, socialistes et communistes, se sont structurés de cette manière dès la fin du XIXe siècle.
“Les Partis, c’est du passé”
Lorsque la lutte des classes devient dure et aiguë, lorsque le prolétariat cherche à se libérer, il se structure, s’organise, élabore des stratégies et tactiques. Dans un premier temps, ces stratégies et tactiques spontanées sont incarnées par des leaders spontanés, qui, très écoutés, peuvent se permettre de dire “il faut faire telle ou telle chose pour gagner”. Ils sont écoutés lorsqu’ils font ce que leur base attend.Mais que faire lorsque, sous la pression, via la répression, via la corruption, les leaders ne peuvent plus à eux seuls synthétiser ce que la base à besoin ? Eh bien il faut s’organiser. Élaborer un programme, (que veut-on ?), une stratégie (comment l’obtenir ?), voir quelle tactique fonctionne et quelle autre ne fonctionne pas (quelles sont les “petites étapes” de la stratégie ?). On élit des représentants pour discuter à large échelle… et on définit qui peut élire ces représentants. Ça y est : qu’on le veuille ou non, on à construit… un embryon de Parti.
Nous savons que c’est nécessaire. C’est dans la lutte que la classe ouvrière a construit des Partis forts, centralisés, capables à la fois d’une grande démocratie interne mais aussi de marcher comme un seul individu face à l’adversaire. La bourgeoisie a été obligée de construire ses propres partis, et toutes les classes intermédiaires ont elles aussi fondé leurs partis. Mais la bourgeoisie qui tient les rênes de l’Etat n’a pas réellement besoin de parti pour combattre, des mouvements électoralistes entre fractions de sa classe lui suffisent. Voilà pourquoi elle essaye absolument de dissoudre l’esprit de Parti : car elle ne craint rien de plus qu’une grande organisation disciplinée et combative des exploités.
Nous, prolétaires, ouvriers, employés, travailleuses et travailleurs, progressistes, révolutionnaires, avons besoin d’un outil de combat. Une stratégie qui nous unit tous et toutes. Un groupe, basé sur les intérêts du prolétariat, capable de structurer la lutte, étape par étape, pour aller conquérir le pouvoir. Bref : un Parti Communiste. Un quartier général de la révolution possédant des ramifications dans toute la société, implanté dans la classe ouvrière, dans le prolétariat, qui soit capable de construire tous les outils nécessaire à une révolution.
Ne rejetons plus le Parti ! Construisons le !
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