lunes, 24 de octubre de 2011

CANADA: De l’indignation à la révolution.



De l’indignation à la révolution
– Un appel du Parti communiste révolutionnaire en faveur du socialisme

Partout à travers le monde, nos sociétés sont en crise. C’est une évidence qui crève les yeux. D’une part les économies s’enlisent, d’autre part les peuples s’indignent, se rebutent et se soulèvent. D’un continent à l’autre, une juste colère monte et se répand.
Les conditions se réunissent pour une explosion sociale peut-être féconde. De rares possibilités s’ouvrent enfin aux assoifféEs d’une humanité meilleure.
De quel mouvement avons-nous besoin?
Le premier péril qui se dresse face au vent de la contestation populaire, c’est celui d’être canalisé vers des voies stériles. Plusieurs suggèrent de nous lancer – nous les oppriméEs et les indignéEs de ce monde – dans une croisade morale contre les « abus » et les « excès » de toutes sortes et de retirer les pommes pourries du panier.
C’est pourtant un énorme gaspillage de bonne volonté que de chercher à moraliser tel politicien ou tel spéculateur corrompu. C’est s’acharner sur les symptômes en ménageant la maladie. Un effort sans fin où s’épuisera notre colère. Il n’y a pas d’issue dans le sauvetage de la société capitaliste, ni même de l’illusion de démocratie qu’on joue dans les parlements. Ces piliers de notre civilisation qui vacillent, cessons de les soutenir à bout de bras, précipitons plutôt leur effondrement. Il y a nettement mieux à construire.
Derrière les symptômes, les causes profondes des injustices et des crises
Nous vivons sous le capitalisme. Une évidence, certes, mais combien lourde de conséquences. Elle signifie que toute notre société est organisée en fonction d’un objectif aveugle et tyrannique, celui d’accumuler des profits. Cette course à l’accumulation capitaliste carbure à l’exploitation des travailleurs et des travailleuses et à la dilapidation des ressources naturelles. Elle profite essentiellement à une classe sociale minoritaire, principalement les patrons, les banquiers et les politiciens qui la dirigent.
C’est l’accumulation capitaliste qui détermine l’emploi, le chômage, les salaires, les cadences de travail, les délocalisations, les budgets de l’État. C’est elle qui licencie, brise les grèves et les syndicats, déverse les déchets industriels, encaisse les subventions, corrompt les élus, déclenche les guerres et colonise les peuples. Et c’est elle qui, depuis 2008, entraîne le monde entier à sa suite dans les douleurs et les violences d’une profonde crise économique et sociale.
Les lois mêmes du capitalisme – et non seulement ses excès – constituent la véritable source des injustices dont nous devons nous libérer. Notre avenir est dans sa disparition.
Notre avenir est dans une économie dont les travailleurs et les travailleuses seront collectivement propriétaires et qui sera planifiée sous leur direction démocratique. Dans une société où l’on produira non pour accumuler au détriment du plus grand nombre, mais en fonction des besoins humains de l’ensemble de la population, sans laisser personne derrière. Où chacun et chacune jouira de son droit à des conditions dignes, propres à développer au maximum son potentiel. En un mot, notre avenir est dans le communisme.
Comment rompre avec la société capitaliste?
Comme tous les modes de production et tous les régimes politiques passés, le capitalisme est appelé à disparaître. Historiquement, il a fait son temps et c’est bien pourquoi il est partout débordé par des difficultés croissantes. Malheureusement, le capitalisme ne se réduit pas simplement à un système de lois économiques abstraites et anonymes. Il n’est pas qu’une idée dépassée qu’il s’agirait de réfuter. C’est aussi le fonds de commerce d’une puissante classe dominante – la bourgeoisie, propriétaire des moyens de production – bien décidée à ne pas se laisser balayer de la scène de l’histoire. Elle nous infligera toutes les crises de son système réactionnaire plutôt que de renoncer à ses privilèges.
Le terrain où l’on enterrera définitivement le capitalisme et ses injustices, c’est forcément celui de la lutte des classes. Il n’y aura de suite de l’histoire qu’une fois la bourgeoisie vaincue par le prolétariat, classe des travailleurs et des travailleuses qui en subit la domination et l’exploitation.
La révolution se construit par l’action dès aujourd’hui
Même cernée par la crise, la bourgeoisie est un adversaire de taille. Elle contrôle la production, la finance, les grands médias et, par-dessus tout, elle s’appuie sur un État capitaliste musclé et modelé à ses intérêts. Et malgré ce que plusieurs aimeraient croire, bien qu’elle soit minoritaire, elle représente passablement plus de 1% de la population et compte de nombreux serviteurs fidèles. Seule une révolution socialiste peut isoler et désarmer une telle classe sociale parasitaire et nous en débarrasser.
La révolution ne tombe pas du ciel, pas plus qu’elle ne triomphe par hasard. Elle est le produit d’une lutte consciente et de longue haleine menée par des milliers de prolétaires de chair et d’os, des gens aussi ordinaires qu’héroïques. Des gens qui font d’abord le geste déterminant de s’engager dans la lutte.
Quelques propositions dès maintenant à notre portée :
1) Discuter, échanger sur nos problèmes collectifs, convaincre notre entourage de la nécessité de mener la lutte pour transformer radicalement la société. Combattre les attitudes comme le sexisme et le racisme qui divisent le camp du peuple.
2) S’organiser dans nos milieux de travail, nos écoles, nos quartiers en comités pour la révolution et pour le socialisme. Ces comités serviront de base pour la diffusion des idées révolutionnaires par la distribution de journaux et de tracts, l’organisation de manifestations et d’actions, par exemple pour dénoncer des coupures de services publics, se solidariser avec des grévistes, occuper une usine, riposter aux pratiques de profilage racial de la police, agir en représailles contre une industrie polluante, etc.
3) Construire l’organisation révolutionnaire du prolétariat capable d’unifier et de diriger le combat pour le socialisme.
* * *

Dans le cadre des Rendez-vous de la Maison Norman Bethune:
Une soirée de solidarité avec la lutte des prisonnières et prisonniers
Qu’ils ou elles aient été emprisonnéEs pour des motifs politiques ou parce qu’on les considère comme des «criminelLEs de droit commun», les prisons sont rempliEs de pauvres, de prolétaires et de personnes racialisées. Les prisons symbolisent le caractère de classe de l’État bourgeois, pour qui elles représentent un puissant moyen de coercition et de destruction de la volonté populaire. La lutte pour défendre les prisonnières et prisonniers et pour abolir le système carcéral est au cœur du combat pour mettre fin à l’exploitation et à l’oppression capitalistes.
Au programme:
• Présentation de l’édition 2012 du calendrier Certain Days: The 2012 Freedom for Political Prisoners Calendar (disponible sur place au coût de 12$).
• Mise à jour sur la lutte des prisonniers en Californie.
• Présentation de COINTELPRO 101 – un documentaire sur la surveillance illégale, les perturbations et les assassinats perpétrés par le gouvernement états-unien dans les années 1950, 1960 et 1970.
Le vendredi 28 octobre à 19h00
1918, rue Frontenac
Montréal (métro Frontenac)
Entrée libre • Info: 514 563-1487
www.maisonnormanbethune.ca
* * *
Tous pour un, un pour tous! – Campagne de solidarité avec le Secours rouge pour la défense légale des prisonnières et prisonniers politiques
Cotisons à la taxe des héros à l’Accommodation Bio!
Le dimanche 30 octobre
11h à 17h
1298, 2e Avenue, Limoilou (Québec)
* * *
Manifestation anticapitaliste contre le G20, l’impérialisme canadien et le gouvernement conservateur
Le jeudi 3 novembre à 17h30
Rassemblement au Carré-Phillips, Montréal
(rue Sainte-Catherine Ouest, entre Union et Aylmer, métro McGill)
C’est un rendez-vous!
Le prochain sommet du G20 se tiendra à Cannes les 3 et 4 novembre. Cette rencontre des dirigeants des 20 pays les plus puissants de la planète a lieu alors que l’Europe est en pleine crise de la dette. Plus de 10 000 policiers et militaires seront mobilisés pour l’occasion, mais la résistance s’organise et se fera entendre dans les rues de la France et de l’Europe.
Le thème principal à l’ordre du jour de ce G20: «Le retour de la croissance et la stabilité financière (...) il faut montrer qu’il y a une stratégie globale pour régler la crise de la dette.» Toujours la même préoccupation des pantins à la tête des États capitalistes: «Rassurer les investisseurs»! Même si cela se fait en charcutant dans les conditions de vie et de travail des peuples et en plongeant des millions de familles dans la précarité. Ils n’ont pas besoin de rassurer le monde ordinaire parce que notre avenir, tout comme celui de la planète, ils s’en foutent!
Le gouvernement conservateur canadien, qui se targue sur la scène internationale d'avoir «mieux réussi» que les autres dans le contexte de la crise économique mondiale, veut que le «modèle canadien» de politiques répressives, racistes et régressives qui sont implantées ici contre nos communautés serve de ligne de conduite pour l’ensemble des pays du G20.
Le panorama des prochaines années sous Harper donne des frissons: augmentation de la criminalisation des jeunes, des pauvres, des personnes migrantes et de la dissidence politique, nouvelles super-prisons, mesures d'austérité budgétaires (privatisation des services publics, coupures dans les programmes sociaux et dans le financement des organismes communautaires), tentatives de criminalisation de l’avortement, resserrement des politiques d’immigration et augmentation des déportations, investissement militaires massifs, etc. Mais en réalité, nous faisons face à la même menace qui pèse sur l’ensemble des populations occidentales: un système capitaliste qui retire son masque «social-démocrate» pour montrer son vrai visage. Au Sud, il y a déjà longtemps que les peuples subissent les ravages de ce système de criminels à cravate qui dévore tout sur son passage.
Le Canada de Harper veut prendre de plus en plus de place sur l'échiquier mondial en tant que puissance capitaliste et impérialiste. Le G20 est pour lui une scène de choix pour se tailler cette place de leader politique et économique du système capitaliste mondial et exporter sa morale réactionnaire. Nous devons combattre le gouvernement canadien et ses politiques d'harmonisation de la misère implantées localement puis exportées à l'étranger, tout comme l’ensemble des États capitalistes et impérialistes du G20 qui perpétuent l'enrichissement d’une élite mondiale mafieuse aux dépens du reste de l’humanité.
Cette barbarie a assez duré. Un peu partout le vent de la révolte se lève. Nous avons beaucoup de défis à surmonter, mais rester silencieux devant tant d’horreurs, c’est devenir complice. Le 3 novembre prochain, venez manifester avec nous votre colère contre le G20, l’impérialisme canadien et le gouvernement conservateur, dans les rues de Montréal! Montrons-leur notre rage contre les injustices incessantes du système capitaliste!
P.S.: Cette manifestation est appuyée par le Parti communiste révolutionnaire.
Le matériel de mob en français:
• Tracts: http://www.clac-montreal.net/sites/default/files/tracts-fr.pdf
• Affiche (noir & blanc): http://www.clac-montreal.net/sites/default/files/poster-nb-fr.pdf
• Affiche (couleur): http://www.clac-montreal.net/sites/default/files/poster-4c-fr.pdf
(in English: http://www.clac-montreal.net/node/231)
Info: www.clac-montreal.net - info@clac-montreal.net
* * *

No hay comentarios: