AMÉRIQUE LATINE : Au Peuple vénézuélien patriote, il appartient de livrer un combat héroïque contre l'agresseur impérialiste yankee et ses valets.
L'agression de l'impérialisme yankee contre la République bolivarienne du Venezuela est en marche, sous la forme du coup d'État de sa marionnette Juan Guaidó.
Ce coup d'État annoncé depuis
septembre 2018, pour préparer l'opinion publique interne comme
internationale, par les propres représentants de Trump et le New York Times sans en préciser la forme, a donc fini par avoir lieu de la manière la plus cynique et sinistre.
Le fantoche Guaidó, subitement jailli
de nulle part comme leader de l'"opposition", a été proclamé président
de l'Assemblée législative actuellement suspendue. Ensuite de quoi,
suivant la feuille de route établie par le gouvernement
archi-réactionnaire et génocidaire Trump-Pence, il s'est autoproclamé
devant un rassemblement public de ses partisans "président par intérim"
du pays, en violation de l'ordre constitutionnel et légal, contre
soi-disant "le gouvernement illégitime de Maduro", "contre la dictature"
et "pour la liberté".
Dans la foulée, en une parodie
ridicule et violant ses propres normes internationales (Chartes des
Nations Unies et de l'OEA), le gouvernement impérialiste US a reconnu
cette mise en scène comme acte valide d'investiture en tant que
président du pays et gouvernement légitime ; ordonnant aux forces armées
et de sécurité de se mettre au service de sa marionnette, autrement
dit, disposant comme une autorité impériale des forces armées d'un pays
souverain comme de simples troupes coloniales à ses ordres...
Il a ensuite ignoré l'acte souverain
du président Maduro de rompre ses relations avec les États-Unis et
affirmé que les forces armées et de sécurité devaient répondre de la
sécurité de son personnel diplomatique ; ne reconnaissant plus comme
gouvernement vénézuélien souverain que le "gouvernement intérimaire" à
sa botte.
Comme il fallait s'y attendre, les impérialistes russes et sociaux-impérialistes chinois ont condamné l'agression yankee qui
se présente pour le moment comme coup d'État, et appelé au respect du
"droit international" ; cette agression allant à l'encontre de leurs
intérêts dans le pays et la région.
Les autres puissances impérialistes,
toujours en collusion et lutte avec la superpuissance hégémonique unique
US, ont pris leur temps pour négocier et s'assurer leur part de butin.
Ainsi l'Espagne, qui a d'importants
intérêts économiques au Venezuela, a annoncé qu'elle "reconnaîtra dans
les prochains jours Juan Guaidó comme président en exercice du pays si
Maduro ne convoquer pas immédiatement des élections avec toutes les
garanties démocratiques et sous contrôle international", selon des
sources diplomatiques. Les mêmes sources ont indiqué que la durée de ce
délai, qui dans tous les cas sera bref, sera discutée ce vendredi entre
les représentants politiques des 28, afin d'assurer une position commune
de l'Union européenne.
Le chef du gouvernement Pedro Sánchez a
tenu des conversations avec la chancelière allemande Angela Merkel, le
président français Emmanuel Macron et d'autres dirigeants européens pour
parvenir à cette position commune. Sánchez a rencontré jeudi à Davos,
en Suisse, le président équatorien Lenin Moreno, le colombien Iván Duque
et le costaricain Carlos Alvarado, qui lui ont demandé de plaider
auprès de l'Union pour la reconnaissance du fantoche autoproclamé (les
États-Unis envoyant encore ainsi des messages et faisant pression par le
biais de leurs valets).
En ce sens, le gouvernement allemand a
exigé ce vendredi la tenue immédiate d'élections "libres et
transparentes" au Venezuela, et fait savoir qu'il était disposé à
reconnaître provisoirement Guaidó comme chef de l'État en attendant ce
scrutin (El País, 25/01/19).
L'agression impérialiste contre le
Venezuela, qui se déroule pour le moment sous forme de coup d'État,
place le Peuple vénézuélien devant la nécessité de se lever en un
gigantesque et puissant mouvement de résistance nationale contre elle,
et de mettre en échec ce coup en marche. Il lui faut désormais s'armer
mentalement de la décision d'affronter cette intervention impérialiste
les armes à la main ; et ensuite armer son bras pour combattre et
résister à l'agression dans une lutte héroïque contre l'agresseur yankee et ses valets.
Les peuples d'Amérique latine, afin de
préserver leur indépendance nationale et leur souveraineté, doivent
absolument livrer une lutte "coup pour coup" contre l'agressif et
génocidaire impérialisme yankee, ennemi principal des peuples du monde entier.
Au gouvernement vénézuélien,
appartient le devoir de relever le défi et mobiliser ses forces armées
pour défendre l'indépendance nationale et la souveraineté dans une dure
guerre de résistance. C'est un bon signe, de voir qu'enfin il semble
avoir cessé de prétendre rester assis entre deux chaises ; en décidant
de rompre ses relations avec Washington et d'expulser son personnel
diplomatique.
Mais ceci n'est pas encore suffisant ;
les choses ne sont pas comme les fois précédentes où l'opposition
fantoche après quelques rodomontades battait en retraite ; cette fois-ci
il est bien question d'une attaque directe, sans masque de
l'impérialisme :
"La différence est qu'aujourd'hui
l'opposition assure avoir un plan bien défini et un soutien
international qui va bien au-delà des simples déclarations de solidarité
(...) En quoi consiste ce soutien ? Comme l'a assuré Guaidó sur son
compte Twitter, il s'agit d'ores et déjà de “résultats concrets”. En
premier lieu, un envoi de quelques 20 millions de dollars pour
soi-disant aide humanitaire annoncé par le Secrétaire d'État américain.
En second lieu, avoir reçu le soutien d'une autre institution qui dans
les Amériques garantit l'accès à des fonds : la Banque intéraméricaine
de développement (BID) a manifesté sa volonté de travailler avec le
président intérimaire vénézuélien pour assurer la continuité du soutien
au développement du pays, a fait savoir son directeur Luis Alberto
Moreno. À ceci s'ajoute la reconnaissance par l'administration de Donald
Trump, le Canada, le Brésil, la Colombie, l'Argentine, le Pérou,
l'Équateur et le Chili." (El País, 25/01/19)
Et que fait le gouvernement de Maduro,
selon le même quotidien : "le 10 janvier, il a appelé la population,
les communautés, les familles à se faire les “défenseurs actifs de la
paix”. Il a ordonné à tous les diplomates états-uniens de quitter le
pays avant dimanche et annoncé le rapatriement du personnel vénézuélien.
(...) “Je dis aux gouvernements du Mexique et de l'Uruguay que je suis
d'accord avec une initiative diplomatique de dialogue”, a-t-il ajouté à
l'occasion de l'inauguration de l'année judiciaire ; tout en laissant
entendre clairement qu'il restera au pouvoir au moins jusqu'en 2025.
“Ils prétendent imposer un gouvernement parallèle, un gouvernement de
clowns”, “le gouvernement que je préside continuera à gouverner (…) nous
continuerons à gouverner, en appliquant la loi”, a-t-il tenu à
souligner".
Comme on peut le voir dans ses propres
déclarations, Maduro, de par ses limites de classe en tant que
représentant d'un secteur de la grande bourgeoisie bureaucratique,
n'évalue pas correctement la situation et hésite quant à ce qu'il a à
faire ; croyant qu'il peut négocier alors qu'il s'agit d'agir avec
détermination, alors qu'a sonné l'heure des armes, et que la situation
ne laisse d'autre alternative que lutter ou capituler.
S'il capitule, il cède aux exigences du maître yankee qui
l'a appelé à quitter le pouvoir et convoquer des élections pour que
soit "légitimé" par une farce électorale sous contrôle impérialiste sa
marionnette ou une autre du même acabit. S'il n'obtempère pas et choisit
la lutte, Trump a déjà menacé d'employer la plus grande violence ; il
se retrouvera alors obligé de défendre l'indépendance et la souveraineté
du pays et ce faisant, qu'il le veuille ou non, de servir la révolution
démocratique anti-impérialiste au Venezuela, qui commencera alors à se
développer armée avec pour contradiction principale, dans cette première
étape, la contradiction nation-impérialisme ; les deux autres [des masses populaires avec la grande propriété terrienne et le capitalisme bureaucratique-comprador, NDLR] étant pour le moment secondaires.
Au prolétariat vénézuélien et à la
fraction la plus avancée en son sein, les maoïstes, il appartient
désormais de se fondre dans le peuple des ouvriers et des paysans, des
petits bourgeois, des bourgeois nationaux patriotes et de tous ceux qui
sont décidés à faire face à l'agresseur impérialiste et à ses laquais, à
l'exclusion d'une poignée de traîtres ; et de participer activement à
l'armement général du peuple à la campagne comme à la ville pour le
préparer à une vaste guerre de résistance comme lutte armée, s'efforçant
d'en prendre la direction et dans le feu de l'action militaire, de
reconstruire le Parti communiste pour transformer cette lutte armée de
résistance en Guerre populaire de libération nationale.
Il leur appartient d'unir tous ceux
qui ne veulent pas être les esclaves des États-Unis, tous ceux qui
veulent défendre l'indépendance, la souveraineté et la dignité nationale
du pays, tous ceux qui refusent de se soumettre aux intimidations, à
l'ingérence, au contrôle et à l'agression des impérialistes yankees.
Il leur faut s'unir à tous ceux-là et les mobiliser en s'opposant aux
appels à la conciliation, à la paix ou à privilégier les négociations
plutôt que d'agir résolument pour écraser l'agression impérialiste qui a
pris pour le moment la forme du coup d'État.
Les forces patriotiques doivent
appliquer le centralisme démocratique et défendre les conditions de vie
du peuple ; tandis que les maoïstes comme représentants du prolétariat
et de son avant-garde ont pour tâche de critiquer toutes les expressions
de capitulationnisme parmi les représentants des autres classes et tous
ceux qui montrent peu de décision dans l'accomplissement des devoirs
qui sont les leurs.
L'intervention militaire de
l'impérialisme US, qui a commencé sous forme de coup d'État accompagné
de tout un déploiement et encerclement de forces pour pousser le
gouvernement de Maduro à capituler et asservir la nation, ne s'arrêtera
pas avant d'avoir atteint ses objectifs ; elle ira crescendo sur
tous les plans jusqu'à les atteindre, et de ce fait suscite et
suscitera encore une nouvelle gigantesque vague de résistance contre
l'impérialisme parmi les peuples d'Amérique latine et du monde entier.
Toi, héroïque Peuple vénézuélien, sois assuré que tu n'es pas seul dans ta lutte !
Tu peux compter sur l'appui de tous les peuples d'Amérique latine, d'Asie, d'Afrique et de toute la planète.
La lutte des peuples du monde contre l'impérialisme yankee triomphera !
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