Los camaradas del Comite Galego de Solidariedade co Nepal nos envian el presente articulo cuya traducción es de los camaradas del Comité de Solidarité Franco-Nepalais.
« La Révolution et le Pouvoir d’Etat au Népal »
Par le Groupe d’Etude Révolutionnaire MLM, 16 mai 2009
Conformément à l’importance de soutenir la révolution populaire au Népal, nous avons suivi les développements changeant rapidement après la tentative de renvoi du général Katawal, Chef d’état major de l’Armée Népalaise réactionnaire, par le gouvernement dirigé par les maoïstes. Nous avons également regardé de plus près les déclarations publiques par les dirigeants du parti à la suite de la Conférence Nationale du PCN Unifié – maoïste tenue en novembre 2008. Finalement, nous avons développé nos avis sur les circonstances particulières posées par la révolution au Népal. Nous avons décidé de faire quelques nouveaux commentaires qui clarifient, corrigent et donnent des détails sur notre article du 4 avril 2009. (voir www.mlmrsg.com)
Premièrement, nous avons réaffirmé les résultats de la Conférence Nationale. Auparavant, les avis du Président Prachanda étaient critiqués publiquement par un nombre de dirigeants du parti, incluant Kiran (Mohan Baidya), Gaurav (CP Gajurel) et Biplab (Netra Bikram Chand). La question principale de stratégie politique qui a été amenée à la conférence était que soit le parti doit se diriger vers une République Populaire, achevant la révolution de nouvelle démocratie par la capture du pouvoir d’Etat, ou soit la position révisionniste que le parti devrait consolider l’actuelle république bourgeoise et se limiter à un processus de restructuration de l’Etat. (Voir l’article de Bastola “Historic National Convention: Milestone of Revolution,” du 1-15 Décembre, 2008, et l’article de CP Gajurel “The Role of Major Tactical Line in Developing a New Constitution” dans le Red Star du 16-31 Janvier, 2009.)
La Conférence s’est unie autour d’un compromis qui a fusionné les deux positions. Cette résolution a assené un coup partiel qui a restreint la stratégie révisionniste qui était dominante, et a donné plus de liberté d’action aux forces révolutionnaires dans le parti. Puisque le leadership d’aucune ligne n’a été vaincu, la lutte de ligne ne s’est pas terminée mais est devenue publique dans les derniers mois.
La nouvelle formulation de mener la lutte à partir du gouvernement, du parlement et de la rue indique un tel déplacement vers la Gauche. (Les forces révolutionnaires dans le parti ont appuyé la lutte à partir de la rue.) Les efforts du gouvernement dirigé par les maoïstes de limoger le Chef de l’état major, qui a amené la base maoïste de masse dans les rues d’une manière non observée depuis le soulèvement d’avril 2006 contre la monarchie, montrent également cette direction. Le simple fait que Basanta ait pu déclarer publiquement que « la classe népalaise opprimée est maintenant arrivée au moment très glorieux, mais représentant un défi encore plus grand, de s’emparer du pouvoir central par un processus de rébellion populaire népalais spécifiquement sous la direction de notre parti le PCN Unifié – maoïste » est un autre signe de ce déplacement [vers la gauche]. (The Red Star, 16-31 mars, 2009).
Ainsi, notre déclaration que « la stratégie actuelle du leadership de Prachanda…est guidé par une ligne et une stratégie révisionniste qui est en opposition à une ligne et stratégie révolutionnaire de préparer les masses et le parti à mener une lutte pour capturer le pouvoir politique » est une description qui n’est pas claire de la situation actuelle au sein du PCN Unifié – maoïste. Dans le parti ou publiquement, Prachanda a promu la stratégie révisionniste de consolidation de la république bourgeoise et la restructuration de l’Etat par des moyens constitutionnels. Cependant, l’entièreté de la direction du parti ne suit pas une ligne révisionniste, car il n’a pas clairement résolu la lutte entre les deux lignes.
Cette évaluation est opposée à la position du PCR-USA qui affirme que le PCNU-maoïste est devenu un parti révisionniste, c'est-à-dire que la consolidation révisionniste est achevée et qu’aucune lutte de ligne révolutionnaire n’existe dans le parti, et que la révolution est basiquement vaincue. En net contraste, le Kasama Project aux USA a rendu un grand service en popularisant la révolution au Népal et en développant un soutien pour celle-ci. Cependant, selon nous, les articles du Kasama Project ne portent pas l’attention nécessaire à la lutte entre les deux lignes au sein du PCNU-maoïste. Sans le dire si clairement, ces articles mettent en avant l’avis que la ligne révolutionnaire a été aux commandes du parti et a été mise en pratique depuis les Accords de Paix signés en 2006, face aux preuves substantielles du contraire.
Nous pensons que nous avions raison de souligner la nature décisive de la lutte entre les deux lignes dans le parti pour le futur de la révolution : « La phase de transition actuelle ne peut pas durer longtemps. Il y a deux voies différentes de développement : Soit le gros des forces maoïstes seront de plus en plus submergés dans l’administration d’un état bourgeois/féodal en essayant de le pousser vers la gauche – ce qui représentera un sérieux revers pour le processus révolutionnaire – ou bien une nouvelle vague de lutte révolutionnaire menée par les maoïstes mènera à la capture du pouvoir et à la victoire de la révolution de nouvelle démocratie comme transition vers le socialisme au Népal. »
Un second point dans notre article doit être revu. Nous avons écrit qu’ « il n’y a aucune preuve que la direction du parti prépare sa base de masse et le parti pour une prise réelle du pouvoir. » Il doit être dit que le manque de discussion publique de faire des plans pour l’insurrection de la part du parti ne signifie pas que de tels plans et préparations ne sont pas faits – qui par nécessité doivent rester secrets. Nous nous attendrions à ce que l’Armée Populaire de Libération, la Ligue des Jeunesses Communistes et les autres organisations dirigées par le parti aient des plans d’urgence en cas d’épreuve de force décisive avec les réactionnaires, comme un coup d’état par l’armée. Toutefois, ceux-ci restent des plans pour une lutte armée défensive. Une « insurrection offensive », d’autre part, est une entreprise stratégique, et les plans pour celle-là ne peuvent avancer seulement si une ligne et une stratégie révolutionnaires gagnent la lutte au sein du PCNU-maoïste.
Il est important de comprendre qu’une situation révolutionnaire est un processus objectif, que les conditions doivent mûrir avant que le temps d’agir ne vienne. Passer à l'offensive insurrectionnelle exige un changement qualitatif de l'humeur des masses, où elles sont devenues convaincues qu'une solution pacifique n'est plus possible par les conditions réelles auxquelles elles font face et par le travail des révolutionnaires. Les masses populaires n’arrivent pas à une telle position en même temps. Les forces avancées doivent convaincre les alliés intermédiaires au sein des masses de base, ainsi que les alliés vacillants, à la conquête révolutionnaire du pouvoir, et dans ce processus désorganiser et démoraliser les forces arriérées. Un facteur important qui peut accélérer ce processus et l’amener dans une situation qui exige une décision et/ou une action est quand la responsabilité de la rupture d’une impasse politique –telle qu’il existe aujourd’hui au Népal – peut être mise sur le dos des réactionnaires. Ceci a été fait avec succès par Lénine et le Parti Bolchévik dans les mois précédents l’insurrection d’Octobre 1917, et par Mao et le Parti Communiste de Chine durant 1945 et 1946 avant le déclenchement de la guerre civile avec le Guomindang.
Dans ses écrits sur le site web de Kasama, Mike Ely a souligné qu’avant qu’une insurrection ne soit lancée au Népal, il doit y avoir des « répétitions générales » dans les rues, où le parti peut évaluer la force du noyau de ses forces révolutionnaires, déterminer à quel point ils sont efficaces à amener de larges sections du peuple, et mesurer la réponse des réactionnaires. La confrontation actuelle autour du Général Katawal qui a amené des dizaines de milliers de cadres et de partisans maoïstes dans les rues, pourrait s’avérer être une répétition générale politique si une ligne révolutionnaire dirige la lutte en avant et amène les masses à rentrer dans la partie d’une manière qui ne soit pas limitée à affirmer le contrôle civil sur l’armée. De futures confrontations politiques pourraient croître lorsque les efforts des maoïstes d’écrire une nouvelle constitution révolutionnaire et d’intégrer les deux armées d’une façon à ce que l’Armée Populaire de Libération demeure politiquement intacte, ne se heurtent au mur de la résistance réactionnaire. De nouvelles initiatives populaires dans la lutte pour la réforme agraire – qui a été mise de côté depuis la signature des Accords de Paix en 2006 – peuvent également redessiner le tableau politique en préparation d’une capture révolutionnaire du pouvoir.
Troisièmement, nous avons défendu le point de vue que la stratégie politique et militaire de la guerre populaire prolongée – qui inclut une utilisation tactique des négociations et, dans certaines conditions, un travail électoral qui expose le système – est la seule stratégie viable dans les pays semi-coloniaux et semi-féodaux tels que le Népal, l’Inde, les Philippines et l’Indonésie. Au Népal, la question est posée s’il est possible, après que la lutte armée de masse à la campagne ne se soit pas soldée par une victoire, de mener la lutte politique, incluant la participation aux élections et aux gouvernements de coalition, avec l’orientation de générer de nouvelles formes de lutte et d’organisation révolutionnaires auprès des masses des villes et des campagnes – et ainsi gagner en indépendance politique et en initiative révolutionnaire qui puissent permettre et mener à un renouveau de la lutte armée et à la conquête du pouvoir politique dans tout le pays. Il reste à voir si une telle voie à la capture révolutionnaire du pouvoir peut être poursuivie avec succès au Népal, et encore plus dans d’autres pays, mais cette possibilité ne peut pas être simplement exclue.
En tant que résultat de la guerre populaire qui a libéré la plupart des campagnes, et la fin de cette guerre pour mener la lutte politique comme principale forme de lutte, il y a à présent une dualité de pouvoir temporaire et instable au Népal. Les maoïstes partagent le pouvoir d’Etat avec les forces bourgeoises/féodales au gouvernement. Leurs forces armées sont toujours des entités séparées – même si l’APL est en position extrêmement vulnérable. Comment la compréhension marxiste-léniniste de la nature de classe de l’Etat comprend cette situation ? Est-ce que l’Etat, toujours et partout, doit être soit bourgeois soit prolétarien ? Ou peut il y avoir des situations historiques particulières où il y a une lutte féroce entre ces deux classes antagoniques au sein même de l’appareil d’Etat pour une période de temps limitée avant que la question soit réglée ?
Afin de répondre à ces questions, il existe un danger d’application dogmatique des précédents historiques, tirés d’autres temps, lieux et circonstances, de même qu’il existe un danger d’exagérer l’ « exceptionnalisme » et le « particularisme ». Cette dernière tendance agit comme si rien n’avait été appris à propos des lois sous-jacentes de la société, de l’économie politique, de l’Etat moderne comme instrument d’autorité de classe, de la lutte de classe et de la nécessité de la prise armée du pouvoir et le remplacement de l’Etat bourgeois par un nouvel Etat révolutionnaire. Les deux erreurs sont un déni de la méthode scientifique et enlèvent les outils d’analyse essentiels de la boîte à outil du marxisme-léninisme-maoïsme.
Dans la période qui arrive, la situation politique au Népal sera à un haut niveau de flux car les deux lignes s’affrontent dans le parti et car des situations proches de l’explosion se développent entre les masses menées par les maoïstes et les forces de la réaction. Avec le triomphe d’une ligne révolutionnaire dans le parti, la conscience et le pouvoir révolutionnaires des masses peuvent être déchaînés au plus haut degré, et la conquête du pouvoir politique dans tout le pays peut devenir une possibilité réelle quand les conditions objectives sont mûres. Il est essentiel d’inclure ces points – qui diffèrent de l’opinion qui prend ses désirs pour des réalités que le PCNU-maoïste est uni dans l’avancement de la lutte révolutionnaire contre les forces de la réaction, et qui diffèrent également de la prétention dogmatique et sectaire que la révolution a été trahie par le parti – dans les articles ayant pour but de populariser et mobiliser du soutien pour la révolution au Népal.
La révolution populaire au Népal est juste. Chaque pas en avant requiert un soutien des communistes, révolutionnaires et progressistes du monde entier.
Le site web du Groupe d’Etude Révolutionnaire MLM est http://www.mlmrsg.com/.
Par le Groupe d’Etude Révolutionnaire MLM, 16 mai 2009
Conformément à l’importance de soutenir la révolution populaire au Népal, nous avons suivi les développements changeant rapidement après la tentative de renvoi du général Katawal, Chef d’état major de l’Armée Népalaise réactionnaire, par le gouvernement dirigé par les maoïstes. Nous avons également regardé de plus près les déclarations publiques par les dirigeants du parti à la suite de la Conférence Nationale du PCN Unifié – maoïste tenue en novembre 2008. Finalement, nous avons développé nos avis sur les circonstances particulières posées par la révolution au Népal. Nous avons décidé de faire quelques nouveaux commentaires qui clarifient, corrigent et donnent des détails sur notre article du 4 avril 2009. (voir www.mlmrsg.com)
Premièrement, nous avons réaffirmé les résultats de la Conférence Nationale. Auparavant, les avis du Président Prachanda étaient critiqués publiquement par un nombre de dirigeants du parti, incluant Kiran (Mohan Baidya), Gaurav (CP Gajurel) et Biplab (Netra Bikram Chand). La question principale de stratégie politique qui a été amenée à la conférence était que soit le parti doit se diriger vers une République Populaire, achevant la révolution de nouvelle démocratie par la capture du pouvoir d’Etat, ou soit la position révisionniste que le parti devrait consolider l’actuelle république bourgeoise et se limiter à un processus de restructuration de l’Etat. (Voir l’article de Bastola “Historic National Convention: Milestone of Revolution,” du 1-15 Décembre, 2008, et l’article de CP Gajurel “The Role of Major Tactical Line in Developing a New Constitution” dans le Red Star du 16-31 Janvier, 2009.)
La Conférence s’est unie autour d’un compromis qui a fusionné les deux positions. Cette résolution a assené un coup partiel qui a restreint la stratégie révisionniste qui était dominante, et a donné plus de liberté d’action aux forces révolutionnaires dans le parti. Puisque le leadership d’aucune ligne n’a été vaincu, la lutte de ligne ne s’est pas terminée mais est devenue publique dans les derniers mois.
La nouvelle formulation de mener la lutte à partir du gouvernement, du parlement et de la rue indique un tel déplacement vers la Gauche. (Les forces révolutionnaires dans le parti ont appuyé la lutte à partir de la rue.) Les efforts du gouvernement dirigé par les maoïstes de limoger le Chef de l’état major, qui a amené la base maoïste de masse dans les rues d’une manière non observée depuis le soulèvement d’avril 2006 contre la monarchie, montrent également cette direction. Le simple fait que Basanta ait pu déclarer publiquement que « la classe népalaise opprimée est maintenant arrivée au moment très glorieux, mais représentant un défi encore plus grand, de s’emparer du pouvoir central par un processus de rébellion populaire népalais spécifiquement sous la direction de notre parti le PCN Unifié – maoïste » est un autre signe de ce déplacement [vers la gauche]. (The Red Star, 16-31 mars, 2009).
Ainsi, notre déclaration que « la stratégie actuelle du leadership de Prachanda…est guidé par une ligne et une stratégie révisionniste qui est en opposition à une ligne et stratégie révolutionnaire de préparer les masses et le parti à mener une lutte pour capturer le pouvoir politique » est une description qui n’est pas claire de la situation actuelle au sein du PCN Unifié – maoïste. Dans le parti ou publiquement, Prachanda a promu la stratégie révisionniste de consolidation de la république bourgeoise et la restructuration de l’Etat par des moyens constitutionnels. Cependant, l’entièreté de la direction du parti ne suit pas une ligne révisionniste, car il n’a pas clairement résolu la lutte entre les deux lignes.
Cette évaluation est opposée à la position du PCR-USA qui affirme que le PCNU-maoïste est devenu un parti révisionniste, c'est-à-dire que la consolidation révisionniste est achevée et qu’aucune lutte de ligne révolutionnaire n’existe dans le parti, et que la révolution est basiquement vaincue. En net contraste, le Kasama Project aux USA a rendu un grand service en popularisant la révolution au Népal et en développant un soutien pour celle-ci. Cependant, selon nous, les articles du Kasama Project ne portent pas l’attention nécessaire à la lutte entre les deux lignes au sein du PCNU-maoïste. Sans le dire si clairement, ces articles mettent en avant l’avis que la ligne révolutionnaire a été aux commandes du parti et a été mise en pratique depuis les Accords de Paix signés en 2006, face aux preuves substantielles du contraire.
Nous pensons que nous avions raison de souligner la nature décisive de la lutte entre les deux lignes dans le parti pour le futur de la révolution : « La phase de transition actuelle ne peut pas durer longtemps. Il y a deux voies différentes de développement : Soit le gros des forces maoïstes seront de plus en plus submergés dans l’administration d’un état bourgeois/féodal en essayant de le pousser vers la gauche – ce qui représentera un sérieux revers pour le processus révolutionnaire – ou bien une nouvelle vague de lutte révolutionnaire menée par les maoïstes mènera à la capture du pouvoir et à la victoire de la révolution de nouvelle démocratie comme transition vers le socialisme au Népal. »
Un second point dans notre article doit être revu. Nous avons écrit qu’ « il n’y a aucune preuve que la direction du parti prépare sa base de masse et le parti pour une prise réelle du pouvoir. » Il doit être dit que le manque de discussion publique de faire des plans pour l’insurrection de la part du parti ne signifie pas que de tels plans et préparations ne sont pas faits – qui par nécessité doivent rester secrets. Nous nous attendrions à ce que l’Armée Populaire de Libération, la Ligue des Jeunesses Communistes et les autres organisations dirigées par le parti aient des plans d’urgence en cas d’épreuve de force décisive avec les réactionnaires, comme un coup d’état par l’armée. Toutefois, ceux-ci restent des plans pour une lutte armée défensive. Une « insurrection offensive », d’autre part, est une entreprise stratégique, et les plans pour celle-là ne peuvent avancer seulement si une ligne et une stratégie révolutionnaires gagnent la lutte au sein du PCNU-maoïste.
Il est important de comprendre qu’une situation révolutionnaire est un processus objectif, que les conditions doivent mûrir avant que le temps d’agir ne vienne. Passer à l'offensive insurrectionnelle exige un changement qualitatif de l'humeur des masses, où elles sont devenues convaincues qu'une solution pacifique n'est plus possible par les conditions réelles auxquelles elles font face et par le travail des révolutionnaires. Les masses populaires n’arrivent pas à une telle position en même temps. Les forces avancées doivent convaincre les alliés intermédiaires au sein des masses de base, ainsi que les alliés vacillants, à la conquête révolutionnaire du pouvoir, et dans ce processus désorganiser et démoraliser les forces arriérées. Un facteur important qui peut accélérer ce processus et l’amener dans une situation qui exige une décision et/ou une action est quand la responsabilité de la rupture d’une impasse politique –telle qu’il existe aujourd’hui au Népal – peut être mise sur le dos des réactionnaires. Ceci a été fait avec succès par Lénine et le Parti Bolchévik dans les mois précédents l’insurrection d’Octobre 1917, et par Mao et le Parti Communiste de Chine durant 1945 et 1946 avant le déclenchement de la guerre civile avec le Guomindang.
Dans ses écrits sur le site web de Kasama, Mike Ely a souligné qu’avant qu’une insurrection ne soit lancée au Népal, il doit y avoir des « répétitions générales » dans les rues, où le parti peut évaluer la force du noyau de ses forces révolutionnaires, déterminer à quel point ils sont efficaces à amener de larges sections du peuple, et mesurer la réponse des réactionnaires. La confrontation actuelle autour du Général Katawal qui a amené des dizaines de milliers de cadres et de partisans maoïstes dans les rues, pourrait s’avérer être une répétition générale politique si une ligne révolutionnaire dirige la lutte en avant et amène les masses à rentrer dans la partie d’une manière qui ne soit pas limitée à affirmer le contrôle civil sur l’armée. De futures confrontations politiques pourraient croître lorsque les efforts des maoïstes d’écrire une nouvelle constitution révolutionnaire et d’intégrer les deux armées d’une façon à ce que l’Armée Populaire de Libération demeure politiquement intacte, ne se heurtent au mur de la résistance réactionnaire. De nouvelles initiatives populaires dans la lutte pour la réforme agraire – qui a été mise de côté depuis la signature des Accords de Paix en 2006 – peuvent également redessiner le tableau politique en préparation d’une capture révolutionnaire du pouvoir.
Troisièmement, nous avons défendu le point de vue que la stratégie politique et militaire de la guerre populaire prolongée – qui inclut une utilisation tactique des négociations et, dans certaines conditions, un travail électoral qui expose le système – est la seule stratégie viable dans les pays semi-coloniaux et semi-féodaux tels que le Népal, l’Inde, les Philippines et l’Indonésie. Au Népal, la question est posée s’il est possible, après que la lutte armée de masse à la campagne ne se soit pas soldée par une victoire, de mener la lutte politique, incluant la participation aux élections et aux gouvernements de coalition, avec l’orientation de générer de nouvelles formes de lutte et d’organisation révolutionnaires auprès des masses des villes et des campagnes – et ainsi gagner en indépendance politique et en initiative révolutionnaire qui puissent permettre et mener à un renouveau de la lutte armée et à la conquête du pouvoir politique dans tout le pays. Il reste à voir si une telle voie à la capture révolutionnaire du pouvoir peut être poursuivie avec succès au Népal, et encore plus dans d’autres pays, mais cette possibilité ne peut pas être simplement exclue.
En tant que résultat de la guerre populaire qui a libéré la plupart des campagnes, et la fin de cette guerre pour mener la lutte politique comme principale forme de lutte, il y a à présent une dualité de pouvoir temporaire et instable au Népal. Les maoïstes partagent le pouvoir d’Etat avec les forces bourgeoises/féodales au gouvernement. Leurs forces armées sont toujours des entités séparées – même si l’APL est en position extrêmement vulnérable. Comment la compréhension marxiste-léniniste de la nature de classe de l’Etat comprend cette situation ? Est-ce que l’Etat, toujours et partout, doit être soit bourgeois soit prolétarien ? Ou peut il y avoir des situations historiques particulières où il y a une lutte féroce entre ces deux classes antagoniques au sein même de l’appareil d’Etat pour une période de temps limitée avant que la question soit réglée ?
Afin de répondre à ces questions, il existe un danger d’application dogmatique des précédents historiques, tirés d’autres temps, lieux et circonstances, de même qu’il existe un danger d’exagérer l’ « exceptionnalisme » et le « particularisme ». Cette dernière tendance agit comme si rien n’avait été appris à propos des lois sous-jacentes de la société, de l’économie politique, de l’Etat moderne comme instrument d’autorité de classe, de la lutte de classe et de la nécessité de la prise armée du pouvoir et le remplacement de l’Etat bourgeois par un nouvel Etat révolutionnaire. Les deux erreurs sont un déni de la méthode scientifique et enlèvent les outils d’analyse essentiels de la boîte à outil du marxisme-léninisme-maoïsme.
Dans la période qui arrive, la situation politique au Népal sera à un haut niveau de flux car les deux lignes s’affrontent dans le parti et car des situations proches de l’explosion se développent entre les masses menées par les maoïstes et les forces de la réaction. Avec le triomphe d’une ligne révolutionnaire dans le parti, la conscience et le pouvoir révolutionnaires des masses peuvent être déchaînés au plus haut degré, et la conquête du pouvoir politique dans tout le pays peut devenir une possibilité réelle quand les conditions objectives sont mûres. Il est essentiel d’inclure ces points – qui diffèrent de l’opinion qui prend ses désirs pour des réalités que le PCNU-maoïste est uni dans l’avancement de la lutte révolutionnaire contre les forces de la réaction, et qui diffèrent également de la prétention dogmatique et sectaire que la révolution a été trahie par le parti – dans les articles ayant pour but de populariser et mobiliser du soutien pour la révolution au Népal.
La révolution populaire au Népal est juste. Chaque pas en avant requiert un soutien des communistes, révolutionnaires et progressistes du monde entier.
Le site web du Groupe d’Etude Révolutionnaire MLM est http://www.mlmrsg.com/.
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